C'est partiiiiiit, la saison est lancée.
Petit mise en jambe avec un exercice inédit pour moi mais au potentiel "Fun" bigrement élevé: de la descente pure dans la neige.
Le genre de truc que tu faisais déjà gamin mais où tu passais plus de temps les 4 fers en l'air dans la poudreuse que debout sur tes guiboles.
Là le but est tout de même de rallier l'arrivée le plus vite possible si t'espères te qualifier pour un deuxième tour.
Mais avant tout un peu de contexte.
Naeba-Rising est apparu pour la première fois l'an dernier. C'était, sous réserve de me tromper, la première de son genre: 5 km de descente ininterrompue dans la neige, en partant du haut de la station de ski pour rejoindre l'hôtel. A tout ceux qui hurlent déjà "Faacciilleeuuuhh", je réponds "Certes !!! mais c'est violent" et j'y reviendrai plus tard.
Une nouvelle discipline ? Peut-être bien car la potentiel est là. Combinaison habile d'une course rapide et fun avec un week-end au ski. Vous venez en famille et chacun y trouve son compte. Sachant que la course a lieu durant la fermeture des pistes, on ne se prive de rien et les plus polyvalents peuvent enquiller les activités dans la même journée.
Quant à la station d'accueil c'est tout son intérêt, les sports de glisse ne suffisent plus, la fréquentation est en baisse pour tout un tas de facteurs, voilà donc un belle occasion de remplir les chambres et de développer de nouveaux centres d'intérêts.
Situé à 180 km de Tokyo (Shinjuku), pour lesquels il faudra compter au moins 4 heures de route; Naeba-Rising Snow Vertical Down c'est:
5 km
750m D-
Temps max: 01h00
Tracé: Aller simple
Trail: 100%
Inscription: 8 000 Yens
Nombre de places: 120
L'inscription permet de bénéficier de chambre à tarif avantageux dans le Resort accueillant l'épreuve. Logique quand on veut relancer l'attractivité de la station.
Inscrit dès l'ouverture, avec le projet de passer un weekend ski en famille, c'est finalement avec un pote, motivé de dernière minute, que je suis partit là bas. "Faites du Base-ball, qu'ils disaient", désolé, private joke, ceux qui vivent au Japon comprendront.
Bref, nous voilà partis comme disait l'autre.
Avec un Briefing prévu à 15h00, encore nous fallait il retirer les dossards avant, nous sommes arrivés sur place vers 11h00. Le temps pour lui d'aller surfer 2 heures, et pour moi de ronquer durant le même intervalle; 14h50 nous étions au rendez vous. Pour ma part, vu mon level en snow, j'ai privilégié la récupération physiologique 😴, au risque d'une mauvaise chute qui aurait entachée mon plaisir de courir.
Avec un Briefing prévu à 15h00, encore nous fallait il retirer les dossards avant, nous sommes arrivés sur place vers 11h00. Le temps pour lui d'aller surfer 2 heures, et pour moi de ronquer durant le même intervalle; 14h50 nous étions au rendez vous. Pour ma part, vu mon level en snow, j'ai privilégié la récupération physiologique 😴, au risque d'une mauvaise chute qui aurait entachée mon plaisir de courir.
Une fois tout le monde briefé, on part pour une reco du parcours ambiance ballade champêtre.....ouaihh que dalle tient, arrivée en bas tout le monde était chaud bouillant. Les pistes n'étaient pas encore fermées, d'où les mines surprises des riders en apercevant 120 pelos qui dévalaient la pente.
Avec un peu de retard sur l'horaire prévu, à 17h00 nous étions remontés pour le départ. 2 vagues mixtes de prévues selon 2 catégories: avec les plus de 40 ans d'abord et les moins de 39 ensuite.
Les 10 premiers hommes et 5 premières femmes de chaque catégorie se qualifiant pour la finale du lendemain matin. Une finale à 30 coureurs donc.
L'ambiance est excellente, ça rigole fort, il caille, il vente, tout le monde se prend en photo; je retrouve même un camarade de course de la Spatrail. Ca part bien c't'histoire.
Non seulement ça part bien, mais à peine le départ donné ça part fort...salement fort. Le temps de se faufiler pour sortir de la nasse et c'est partit pour débile-land. J'ai pas fait 400 mètres que le palpitant cherche à prendre le large, c'est un truc de dingue, je suis partit habillé léger (court même), j'ai jamais été aussi heureux d'avoir raison.9 c'est le chiffre qui m'obsède, il ne peut y en avoir que 9 devant moi pas un de plus si je veux espérer faire un deuxième tour. Alors on fonce, tant pis pour le coeur, les poumons, les jambes, faut tenir grosso modo 15 minutes à ce rythme, faut rien lâcher et tout donner.....et ne pas chuter, surtout ne pas chuter.
Tout doucement je remonte, profitant du ralentissement de l'un, de la chute de l'autre. Techniquement et tactiquement je me rends compte qu'il y a du potentiel à ce genre de course. Sur le coup on bourrine comme des ânes, mais dans les zigzags y a du temps à gagner dans le changement de direction, ça se voit. On observe le prédécesseur et on essaye de faire mieux que lui ou différemment pour gratter quelques foulées. Mais ça ne dure qu'un temps, car voici venu les grands espaces, un couloir, que dis-je, un boulevard de neige, fraichement damée pour les premiers, et grave labourée pour les derniers. L'incidence est énorme, les foulées de géant, la réception dans la neige qui se tasse sous la pression met les genoux à rude épreuve, la recherche d'équilibre est permanente et les bras font des moulinets, une jambe qui fléchit un poil de trop et c'est la ruche assurée dans la poudreuse et la qualification qui s'envole.
Le souffle est super court, le coeur tape dans la cage thoracique comme jamais, dommage que j'ai zappé mon cardio car sûr que je pétais les scores. Je suis 4 ème. Dernier tronçon, il faut tenir. Les jambes crient au secours, le 2ème chute loin devant nous, il repart mais son rythme est cassé, on le croque. 3ème position, le gars devant moi relache légèrement, je le sens, je le remonte, je le passe mais il s'accroche. 2ème place, j'en reviens pas moi même, mais attention la dernière ligne droite est piégeuse, c'est de la soupe, on s'enfonce et les pieds font ventouses; j'accuse le coup, les jambes sont un enfer à soulever. Profitant de cela, le concurrent derrière moi remonte et me passe à quelques mètres de l'arrivée. Je la franchis avec une belle 3ème place, je suis fier mais sec, complètement sec. 😱12'38" pour faire 5 bornes, 2'30 de moyenne au km, j'ai jamais vécu ça (merci la descente 🤣).
A peine arrivé, ça lance dans la tête, changement de pression, violence de l'effort, aucune idée mais ça s'annonce chaud pour la finale.
Le temps de récupérer, on assiste à l'arrivée de tous les coureurs, mon binôme termine sur une 17ème place, lui qui débute dans le trail c'est une belle première.
Finalement, il ne faudra pas attendre bien longtemps pour voir débouler "les jeunes", la deuxième vague.
Ruy Ueda, l'étoile montante est en tête. Finalement les 9 premiers se qualifient avec un temps inférieur au mien. Soyons honnête y a pas grand espoir à avoir pour le lendemain au classement général......raahhhhh c'est beau d'avoir 20 ans. Mais pour ce qui est de ma catégorie, j'ai des raisons d'y croire, le 4ème est 14 secondes derrière, sait-on jamais.
Après l'effort le réconfort, l'heure est venue de se retrouver autour du buffet pour repaitre des organismes rudement mis à l'épreuve. L'occasion également de proclamer les résultats des qualif' et de voir bibi appelé pour se présenter sur l'estrade et balancer quelques mots en japonais 😂, heureusement que la bière a été servie avant...
La soirée est sympa et y a de quoi se casser le ventre. Si les 3/4 d'entre nous peuvent se laisser aller et profiter allègrement du buffet et du bar, le quart restant dont je fais partie dois rester vigilant et limiter les excès sous peine de sanction immédiate le lendemain. Pourtant la tentation est grande, et je crois bien avoir manqué de raison.La soirée se conclut par un superbe feu d'artifices sur la station. Génial.
Mais la nuit sera laborieuse, migraine, estomac chargé et courbatures vont sacrément entacher mon sommeil et ma recup'. Tant pis c'est ainsi. Evidemment c'est 45 minutes avant le réveil que je m'endors enfin a peu près convenablement. Court mais un tant soit peu salvateur, il va falloir faire avec, pour autant je suis lucide sur ma condition, simplement finir s'annonce laborieux. Haut les coeurs, les gondoles n'attendent pas. L'air frais fait du bien, et le soleil se lèvera d'ici peu.
Tout le monde est rassemblé et le téléphérique n'attends que nous. Ce matin les conditions météo sont plus hard que la veille, vent et neige sont au rendez vous. Pour autant, je conserve le même équipement, pas question d'avoir trop chaud dans mon état, au pire le froid sera mon allié pour rallier l'arrivée.
La finale, est plus longue et plus haute que les qualif', le départ est pris au pied des cabines. A la louche je dirais 500m de plus. Compte tenu des conditions climatiques, le départ est expédié fissa, dans la bonne humeur collective mais à l'arrache pour pas prendre froid...on a d'ailleurs failli se lancer sans ceux qui étaient partis pisser. Un rapide décompte et goooooooo.....
Ohhh put'...... ça fait mal, physiquement et mentalement. Physiquement car la course de la veille est présente à tous les niveaux et c'est raide partout. Mentalement car les jeunes sont partis comme des balles les salopiaux. Impossible de repérer si des anciens ont pris le large avec, de toute façon je ne suis pas en état de rivaliser. Ce qui me rassure c'est que je ne semble pas être le seul, la scission est nette, les jeunes sont devant et les vieux derrières.
Pas le temps d'avoir froid, le rythme est certes moins enlevé que la veille, mais je me maintiens. A mesure que l'on descend on voit en contrebas le groupe de tête s'étiré doucement sur la neige. Intouchables les jeunes. Pas grave car pour l'instant je lutte avec un coureur, le même à qui j'ai cédé la 2ème place la veille, ce qui me rassure sur mon état de forme et ma performance. Ce sera à toi, à moi tout le long, on en croquera quelques un dans notre passe d'armes un peu folle, et finalement j'obtiendrai ma revanche en franchissant la ligne d'arrivée devant lui, mais soyons honnête, au bénéfice de problèmes techniques avec ses crampons (autorisés, au choix). 14'56" sera mon temps pour cette finale. Les 500m supp' du départ ne justifie pas les 2'28 supplémentaires, clair que j'ai payé mon petit exploit de la veille.
Une fois tout le monde arrivé, nous repartons au sommet pour une Fun Run, une dernière descente avec tous les participants volontaires, juste pour le plaisir de se rouler dans la neige. Et tout le monde s'en est donné à coeur joie. On passera sur ceux qui avaient laissés leurs affaires au sommet en pensant les retrouver, pas de bol le staff s'était chargé de tout descendre et les conditions météo graves dégradées. Croyez moi le côté Fun ils l'ont sentit passé 🤣...mais toujours avec le sourire.
Finalement on se retrouvera tous au chaud pour la proclamation des résultats. Comme attendu les jeunes ont tout pété. Exception faite d'un ancien qui se glisse à la 5ème place au général. Puis se sera à la 10ème, 13ème, pour le trio gagnant des +39ans. Je finis au pied du podium des vieux avec ma 15ème place au général. Intéressant de voir que le 1er n'est autre que le 4ème de la veille, à 14" derrière, le même qui m'avait donné des raisons d'y croire.... Moralité, il a grave géré, et moi pas du tout 😝. Chez les filles, c'est la championne 2016 qui l'emporte à nouveau du haut de ses 14 ans obtenus l'avant veille 😲.
Bref peu importe, c'était la grande éclate. Des courses d'une grande intensité car tout se joue vite, très vite, la vitesse de course, la neige, les sensations tout cela contribuent à rendre le plaisir très intense.
Clair que se contenter d'une descente c'est peu sur le week-end, mais la seconde se paye cher physiquement et il est bon de s'y préparer. Si le calendrier me le permet je reviendrai c'est certain.
Pour le coup c'est RaidLight Japan, qui est derrière tout ça, et ils tiennent à mon sens un très bon truc. Naeba Rising 2016 c'était 60 dossards, 2017 120. Le succès est là. Plus de dossards, ce sera plus de catégories et plus de challenge. Et pourquoi pas envisagé du Kids. Un vrai weekend de Fun en perspective.
Et j'en veux pour preuve, l'apparition en début d'année d'une course soeur à Hakuba qui aura lieu le 8 avril. De là à faire naitre un championnat d'ici peu il n'y a qu'un pas.
Une course à faire assurément.
Ah j'oubliais, c'est pas le tout de se lever à 04h30 du mat' pour aller cavaler dans la neige. Y a un moment faut penser à prendre le petit dej'. Alors il s'est fait attendre celui-là, mais il a donné le La:
See you.
Update:
Vidéo de la finale:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire