Premier long de la saison, Okumikawa Power Trail s'annonçait déjà comme une bonne mise en jambe pour la suite. Avec des chiffres dans la moyenne mais une certaine propension au D+, c'est l'esprit serein que j'abordai ce challenge......
Mouais, "note pour plus tard": faut pas toujours se fier au profil du relief fourni par l'orga,
Voici la bête:
70 km
4001m D+
2328m D-
Temps max: 13h00
Tracé: Aller simple
Trail: - %
Inscription: 18 000 Yens
Nombre de places: 1 000
pas été foutu de te payer l'hotel pour y dormir 4 heures choisi de te priver des charmes d'une auberge traditionnelle...... vous me suivez toujours? ... c'est normal, moi même j'ai eu un moment de doute sur place.
Autant dire qu'avec un tel programme, l'organisation a intérêt à être rodée. Ce qui est le cas, à l'exception peut être des navettes pour le retrait des dossards, j'ai senti comme un flottement dans le regard des volontaires face à l'affluence versus la fréquence des rotations. Légèrement sous estimé pour le coup, mais ils se sont vite et bien rattrapé.
Une fois sur place, comme toujours ambiance tranquille et festive "à la japonaise" c'est à dire dans le calme et la retenu mais avec toujours des tas de trucs hyper tentant à manger mais carrément pas recommandés avant une course......à ce qu'ils disent dans les magazines. Perso ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, faut vivre un peu aussi quoi 😇. A l'exception de la bière que je me réserve pour l'arrivée. Pour mémoire j'en ai vu se mettre une mine la veille de course, mes respects pour affronter le lendemain.
La journée était radieuse et tout s'annonçait pour le mieux le lendemain. Personne ne s'attendait alors à prendre un orage surprise sortit de nulle part, avec rafales de vents façon tempête, auxquels certains tentes ont failli de ne pas résister.
Peu de temps après je fini pas céder moi même aux sirènes du narcissisme et me laisse aller à cet élan de vanité. C'est alors que "Joe la moufle", qui grenouillait pas loin, voit là une belle occasion de me rendre la pareille ou l'appareil (si si, un peu d'effort vous verrez c'est de circonstance).
Dire que le journée avait si bien commencée....
....alors là c'est Joe l'indien qui essaye tel un siouXeuuhh de rattraper mon téléphone alors qu'il vient de lui échapper des mains....
....là je ne sais pas trop, j'y verrai bien la main de "Joe le manchot" tentant désespérément d'éviter le pire...mais vous savez déjà comme moi qu'il est trop tard. Bah oui tiens.
Pendant ce court laps de temps je reste stoïque face au drame qui se joue sous mes yeux. Je crois même avoir gardé la pose, c'est le syndrome Instagram, c'est lamentable. Finalement je me décide à bouger pour aller au résultat. "Joe le penaud" me rend l'appareil (voyez !!!) me demandant si les dégâts y était déjà avant. Bien sur que non mon garçon, on sait bien toi et moi que tu viens de m'exploser le téléphone mais que veux tu que je te dise ? Je vais pas te pourrir, en plus tu pigerais rien à mes noms d'oiseaux. Primo fallait pas que je retire la housse de protection pour gagner 100 grammes, deuxio en te confiant l'appareil j'en assume le risque, et puis merde c'est comme ça, l'engin fonctionne toujours c'est le principal. Avant on avait tous un 3310 mais pas de réseaux sociaux, maintenant c'est l'inverse, c'est le business.
Plus sérieusement la première partie est très roulante, avec une grosse section sur route tout en descente. Le rythme est bon et je me sens très facile sur ce coup, tellement facile que le doute s'installe. Où est la difficulté ?
Le temps passant, la température grimpe gentiment. Pas encore de quoi subir, ça déroule, c'est nickel.
Et puis survient la mi-course. Aid Station 3 plus précisément. Le timing est parfait car ça commence à chauffer doucettement. Alors là c'est la fête avec de la musique, des stands et un immense drap tendu où les coureurs sont invités à apposer leur griffe. Et plein de choses intéressantes sont proposées à la dégustation. Un comble quand on est censé ne pas jouer la découverte sur une course. On retrouve également Ishikawa-san en MC, qui prend la température auprès des coureurs. Bien entendu, avec la discrétion qui caractérise ma tête de caucasien, je n'y coupe pas.
Trop lent pour assister à la récompense des hommes, j'ai tout de même pu voir ces dames, au chrono plus que respectables, repartir avec leur trophée.
Okumikawa, on va la faire court, s'inscrit dans la veine des Spatrail, Izu et autres courses en aller simple à savoir un accent très prononcé pour le tourisme. Ce n'est en rien une critique de ma part car je me targue des opportunités qu'offre le trail de découvrir un pays, une région. Mais il est juste bon de savoir que si vous jouez le jeu le portefeuille va en prendre un coup en plus des frais d'inscription.
Avec un retrait des dossards à l'arrivée et un départ 50 bornes plus au Nord dans une station de ski exceptionnellement ouverte pour l'occasion avec rien pour pioncer, pas d'autres choix que de suivre le programme imposé: dormir à l'arrivée, prendre la navette à 03h du mat' pour un départ à 06h30.
Déjà pour se présenter à l'arrivée pour le retrait des dossards quand t'as pris la bagnole bah t'as pas d'autres choix que d'aller te garer 10 bornes plus loin dans un parc de stationnement d'où partiront les bus de la nuit pour rejoindre le départ, puis prendre une navette pour retourner à l'arrivée qui te ramènera ensuite là ou t'as laissé la voiture pour te permettre de dormir vu que t'as Autant dire qu'avec un tel programme, l'organisation a intérêt à être rodée. Ce qui est le cas, à l'exception peut être des navettes pour le retrait des dossards, j'ai senti comme un flottement dans le regard des volontaires face à l'affluence versus la fréquence des rotations. Légèrement sous estimé pour le coup, mais ils se sont vite et bien rattrapé.
Une fois sur place, comme toujours ambiance tranquille et festive "à la japonaise" c'est à dire dans le calme et la retenu mais avec toujours des tas de trucs hyper tentant à manger mais carrément pas recommandés avant une course......à ce qu'ils disent dans les magazines. Perso ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, faut vivre un peu aussi quoi 😇. A l'exception de la bière que je me réserve pour l'arrivée. Pour mémoire j'en ai vu se mettre une mine la veille de course, mes respects pour affronter le lendemain.
N'avais-je pas raison, j'ai lâché du lest. Je me connais comme si je m'avais fait (...🤢 c'est dégueulasse rien que d'imaginer).
Bref, et pourtant quelques mois se sont écoulés avant que j'écrive ce petit retour, ouais un peu busy le garçon.
On a également droit à un concert de Taiko, avec de bonnes basses pour se mettre dans l'ambiance. Un must, j'adore ça.
La voiture toute seule à droite, on ne dirait pas comme ça mais elle avait une structure de camping...mais ça c'était avant. 😂.
Sinon on peut parler Trail running aussi, ça évitera de se foutre de la gueule de son voisin, pédagogiquement c'est nul pour les enfants. D'un autre coté c'est pas le nombre de lecteur de moins de 16 ans qui...bon ....enfin on s'en fout. Niveau petites intentions, on est bien servi. Une livre de maltodextrine, très à la mode en ce moment au Japon, j'en ai récupéré plusieurs fois ces derniers temps, ils doivent essayer de se lancer. Et une petite bouteille de Sake pour aller avec 😱.....🤢, sans compter quelques gadgets.
Nous sommes fin avril, ca devrait piquer un peu au départ mais ensuite le soleil et la douceur seront de la partie. Ce sera donc light mode.
Le profil de la course dont je parlais au début. Dans l'apparence tout en descente. Ouais bah surtout au début en faite. Ce qui semble être une partie de plaisir révèle toute sa saveur après l'entracte.
Comme annoncé nous avons rejoint le point de départ au petit jour, après s'être levé au milieu de la nuit pour une ballade en car. La station de ski est à la disposition des coureurs, des grands espaces en guise de vestiaires et de salles d'attente, le temps que toutes les navettes arrivent. Dehors, et bah ça caille mignon, résultat tout le monde reste cloitré à l'intérieur.
Histoire de se mettre dans le bain et de profiter du soleil radieux, je quitte les lieux quant tout est encore calme. La musique bat son plein, le DJ est au platine, avec des moufles, trop fort. .... nan j'déconne. Chacun profite de cette plénitude pour prendre des clichés souvenirs de l'arche ou un petit selfie sauvage. Voyant un coureur l'âme en peine pour s'auto-tirer le portrait avec ses moufles (là c'est vrai) et ses deux mains gauches (...si si vous allez comprendre après), je me dévoue pour le sortir de sa galère. Clic, clac Kodak.Peu de temps après je fini pas céder moi même aux sirènes du narcissisme et me laisse aller à cet élan de vanité. C'est alors que "Joe la moufle", qui grenouillait pas loin, voit là une belle occasion de me rendre la pareille ou l'appareil (si si, un peu d'effort vous verrez c'est de circonstance).
Dire que le journée avait si bien commencée....
....alors là c'est Joe l'indien qui essaye tel un siouXeuuhh de rattraper mon téléphone alors qu'il vient de lui échapper des mains....
....là je ne sais pas trop, j'y verrai bien la main de "Joe le manchot" tentant désespérément d'éviter le pire...mais vous savez déjà comme moi qu'il est trop tard. Bah oui tiens.
Pendant ce court laps de temps je reste stoïque face au drame qui se joue sous mes yeux. Je crois même avoir gardé la pose, c'est le syndrome Instagram, c'est lamentable. Finalement je me décide à bouger pour aller au résultat. "Joe le penaud" me rend l'appareil (voyez !!!) me demandant si les dégâts y était déjà avant. Bien sur que non mon garçon, on sait bien toi et moi que tu viens de m'exploser le téléphone mais que veux tu que je te dise ? Je vais pas te pourrir, en plus tu pigerais rien à mes noms d'oiseaux. Primo fallait pas que je retire la housse de protection pour gagner 100 grammes, deuxio en te confiant l'appareil j'en assume le risque, et puis merde c'est comme ça, l'engin fonctionne toujours c'est le principal. Avant on avait tous un 3310 mais pas de réseaux sociaux, maintenant c'est l'inverse, c'est le business.
Et tout ça pour ça.... "Joe le mytho" c'est moi !!!!
Ha oui sinon y a une course de 70 bornes qui va se jouer aussi.
Donc là c'est le directeur de course Hiroki Ishikawa himself qui prend le mic' pour nous annoncer à 2 minutes du départ la présence avérée d'ours sur le parcours....et tout le monde se marre. Moi aussi en pensant que je pourrais toujours lancer mon téléphone pourri pour tenter de leur échapper.
Le départ est donné, je reconnais quelques élites dont Mochizuki Shogo (il reviendra dans d'autres aventures) une pointure de la discipline. D'ailleurs heureusement qu'existe le sas de départ pour croiser des grands coureurs, sinon on n'en verrait pas grand chose.
Comme d'hab' des Gaijin y en a pas des masses sur les trails, alors quand on passe aux ravitos ou devant le public, on a souvent le droit à un petit mot. C'est sympa...ou alors il m'insulte et je comprends rien, faudrait vraiment que je bosse mon jap' quand même.Plus sérieusement la première partie est très roulante, avec une grosse section sur route tout en descente. Le rythme est bon et je me sens très facile sur ce coup, tellement facile que le doute s'installe. Où est la difficulté ?
Le temps passant, la température grimpe gentiment. Pas encore de quoi subir, ça déroule, c'est nickel.
Et puis survient la mi-course. Aid Station 3 plus précisément. Le timing est parfait car ça commence à chauffer doucettement. Alors là c'est la fête avec de la musique, des stands et un immense drap tendu où les coureurs sont invités à apposer leur griffe. Et plein de choses intéressantes sont proposées à la dégustation. Un comble quand on est censé ne pas jouer la découverte sur une course. On retrouve également Ishikawa-san en MC, qui prend la température auprès des coureurs. Bien entendu, avec la discrétion qui caractérise ma tête de caucasien, je n'y coupe pas.
Lui: Ca va ?
Moi: Impeccable, c'est chouette.
Lui: Pas trop chaud ?
Moi: Si un peu là quand même.
Lui: Ok, parce que c'est maintenant que tout commence ?
Moi: gniiii ????
Lui: Jusque là c'était rien, ca va être dur, faites attention.
Moi: gniiiiiiii ??? Tu bluffes Bartoni.
Lui: Je vois pas le rapport.
Moi: Laisse tomber.
Lui: Bon courage.
Bon bah y bluffait pas le bougre. Effectivement ça tape dans le dénivelé bref mais intense. Pas de longue ascension interminable, non trop facile, mais de l'escalier métallique bouffé par la rouille plutôt, même une mini via ferrata. Ca casse bien les guiboles et le rythme, mais laisse de bons souvenirs.
Le 4ème ravito nous attend entre autres avec un tonneau d'eau fraiche à se verser sur la tête... c'est là que tu te rends compte que tout était calculé...vache que ça fait du bien.
Je vous ai déjà dit que j'aimais l'eau. J'adore l'eau. Je ne compte plus les heures passées à courir en rêvant à des rasades d'eau fraîches. Cette pensée est une obsession sur tous mes trails. Mais attention, parfois j'alterne, et oui faut varier les saveurs sinon c'est l'écoeurement, alors je switche sur le jus de houblon et son col de mousse.... ké bonheur quand vient le moment de passer du rêve à la réalité!!!
Malgré ce que peuvent laisser imaginer toutes les bêtises que j'ai pu déblatéré jusqu'ici, cette course m'a bien plus et mérite le détour. L'organisation est impeccable et malgré un profil en trompe l'oeil, vous en aurez pour vos guiboles. Je boucle le tout en 10 heures et demi environ, soit trois quarts d'heure de plus qu'à la Spatrail pour une distance équivalente alors que tout laissait présager de l'inverse.
Quant à moi ma récompense je suis allé me la chercher comme un grand et elle prend moins de place sur la cheminée. Par contre j'ai troqué le Redbull, cadeau d'arrivée, contre une bonne Nama. Désolé mais la boisson du taureau même pas en rêve, déjà au repos c'est non alors après ça.
Voilà pour Okumikawa Power Trail. Un très bon trail, à la difficulté corsée et progressive, avec un sans faute niveau organisation malgré l'apparente complexité, seulement voilà faut aller le chercher celui là.
Sur ce je suis à la bourre j'en ai encore d'autres à rédiger...
See you.
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